Début juillet, début du beau temps, enfin!
Cela fait maintenant un peu plus d’un mois que nous sommes déménagés. J’avoue qu’il était temps qu’il commence à faire beau. Le moral n’était pas à son meilleur depuis les dernières semaines. Le temps gris, le froid, le vent, rien ne m’encourageait à trouver ma nouvelle vie attrayante! C’est vrai que c’est un choix que nous avons fait de venir s’installer au bord de la mer, dans un décor paradisiaque mais qui demeure tout de même loin de nos amis, de nos familles, de nos habitudes, de la vie montréalaise qui était bien loin de me déplaire. Ce n’est pas parce que nous l’avons choisi que l’adaptation se fait en claquant des doigts. C’est bien beau les couchers de soleil au mille couleurs, mais ce n’est pas tout non plus.
Au fond de nous mêmes, quelque chose d’inexplicable nous poussait à venir ici. Dans la vie, j’ai appris qu’il fallait aller au bout de ses rêves. Ce que je m’efforce de faire le plus souvent possible. Et j’ai la chance d’avoir un mari qui embarque aussi dans ce genre de folie. Ne pas avoir osé faire le move, nous l’aurions probablement regretté toute notre vie en nous demandant sans cesse «Pourquoi, on ne l’a pas fait?». Par contre, je dois admettre que les dernières semaines, ce qui me trottait dans la tête c’est plutôt «Mais pourquoi on a fait ça?». En me promenant sur Facebook ou sur Instagram, je suis constamment le quotidien de mes amis, le quotidien qui n’était pas bien loin du mien il n’y a pas si longtemps. Je vois aussi les événements «cool» à venir à Montréal et puis je me demande ce que je vais faire aujourd’hui, à part regarder dehors en me disant que c’est beau. (Vu le froid qu’il faisait, c’était plus beau de l’intérieur!)
Il y a aussi mes amis qui m’envoient des photos de leurs enfants qui grandissent si vite. Je réalise qu’ils me manqueront encore plus quand le mien verra le jour. Les conseils de parents auxquels je n’aurai pas droit et aussi le petit groupe d’amis que mon enfant n’aura pas la chance d’avoir avec leurs enfants. Une amitié qui aurait certainement perdurer dans le temps, comme la nôtre. Je nous imaginais passer des après-midi au parc à jaser entre filles avec la marmaille qui court autour pendant que les gars parlent de tondeuse. Tu vois le genre!
Sans oublier la famille, dont on a tellement besoin quand on commence à bâtir la nôtre. La sauce à spag de maman quand t’as pas eu le temps de faire à souper. Le paternel qui vient aider ton chum à réparer une gogosse dans le garage. Les bras d’une tante ou de ta meilleure amie pour consoler bébé quand t’es à bout de nerfs.
Malgré tout ça, je suis consciente que je me plains le ventre plein. Je le sais que les choses vont finir par se placer, qu’on va finir par être bien installés et se sentir finalement chez nous, qu’on aura un nouveau cercle d’amis et que nos familles viendront nous visiter (et nos amis à Montréal aussi! 😉 ). Le retour à la nature, le contact humain avec la caissière de l’épicerie ou de la fleuriste du coin, l’air salin que je respire tous les jours, la plage à 30 secondes à pied, se sentir en vacances dans sa propre maison, apprécier le temps à ne «rien faire», etc. Se sont tous des avantages que j’apprends tranquillement à apprécier. C’est un nouveau rythme de vie dont j’avais de besoin. Même si ma tête des fois me dit l’inverse, je le sais que pour mon corps, c’est essentiel que je ralentisse. (Ma bedaine me le rappelle bien souvent aussi!) Ma fibre saguenéenne, la fille de région en moi, finira bien par ressortir. (Même si les piqûres de moustiques seront toujours une plaie dans ma vie!). Et ces temps-ci, avec le beau temps qui se pointe enfin, j’ai de plus en plus l’impression que notre choix était le bon. Certainement que je me le demanderai encore et encore, mais je vais apprendre à «enjoyer» mon nouveau coin et mes nouveaux amis. Petit à petit, nous aurons notre vie bien à nous ici… et nous déménagerons encore plus loin sur un coup de tête! haha! (Parce que t’sais… le prochain step, c’est l’Islande!!!) 😉