Accepter la grossesse et ce qui vient avec…

Malgré notre parcours en fertilité, ça ne date pas d’hier que je n’ai jamais souhaité « être enceinte ». Oui, je veux un enfant portant mes gènes et celui de mon mari que j’aime tant. Je veux lui apprendre la vie et espère qu’on réussira à en faire une bonne personne. Mais malgré tout, si on m’avait donné le choix, j’aurais préféré pouvoir le porter dans un petit cocon, en dehors de mon corps.

L’appel maternel, mais juste à moitié peut-être? Pourtant, je ne suis pas une maniaque de forme/beauté physique. Pour moi l’aspect de mon corps est important, mais pas au point de m’empêcher d’avoir un enfant. À 36 semaines de grossesse aujourd’hui, j’accepte mes 26 livres prises depuis le début, mes fesses et mes cuisses toujours de plus en plus grosses, mes hémorroïdes qui ne me quitteront peut-être jamais et la peau de mon ventre tellement étirée qu’on jurerait qu’elle ne pourra jamais reprendre sa forme initiale. Tout ça, ça va. Ça va parce que j’ai un mari en or qui capote sur mon corps, enceinte ou non… Avant et après la grossesse, j’en suis certaine. Pour moi, c’est un peu tout ce qui compte.

Mais la grossesse, ce n’est pas seulement ça. Oui, il y a les sacrifices alimentaires. Vous qui me connaissez, vous savez que la levée du coude était courante dans ma vie. Mais vous savez peut-être aussi que j’ai passé 7 années sans boire une seule goûte. Des mes 17 ans à mes 24 ans! T’sais, la fleur de l’âge. Je les ai passé à jeun et j’aimais ça! Donc, ne pas boire d’alcool, ce n’est pas un supplice durant ma grossesse. Bon ok, je suis rendue un peu plus plate et un bon tartare de bœuf avec une bonne bouteille de rouge, c’est merveilleux, mais j’aurai bien d’autres occasions.

Le plus tough alors? Pourquoi je ne souhaitais pas vivre une grossesse plus qu’il ne le faut? Je ne sais pas trop en fait… L’autonomie je dirais. Peut-être parce que j’enrage car je n’arrive plus à me couper les ongles d’orteils toute seule, je ne peux plus soulever un panier à linge ou un sac d’épicerie, je suis incapable de replacer mon drap contour qui se défait chaque nuit parce que me tourner prend tout l’effort du monde, je dois oublier les soirées entre amis après 20h,  je suis totalement inapte à terminer la chambre du bébé… et simplement m’habiller est rendue un sport. Parlant de sport… Ça fait 36 semaines que je n’ai pas couru après un frisbee!!! (Je m’ennuie!) Mes efforts physiques maintenant se calculent par les escaliers que je monte le matin… Des fois, je dois même les descendre pour les remonter une deuxième fois, parce que j’ai laissé mes lunettes dans la salle de bain. Hey là, je suis essoufflée!!! Pour moi qui n’arrête jamais, c’est difficile d’accepter de ralentir.

En dehors de ça, porter la vie est assez incroyable finalement. C’est spécial de se dire que l’on a un petit être vivant à l’intérieur de soi. Les premières fois que tu le sens bouger… Wow! Et plus la grossesse avance, plus les sensations sont différentes. Chaque jour est nouveau, ou presque. Sauf que ça vient aussi avec la peur. Chaque jour, j’ai eu peur. Au début, c’est la peur de le perdre. Ensuite, c’est la peur qu’il ne soit pas en santé. Et maintenant, c’est la peur de l’accoucher. Et je sais qu’après l’accouchement, ce sera la peur de ne pas être capable d’être une maman. Pas une bonne maman, mais d’être simplement une maman. C’est déjà suffisant. Tout le monde me dit qu’à la fin, on a hâte que ça sorte. Personnellement, je suis à 4 semaines de l’expulsion et je n’ai pas hâte! J’ai plutôt la chienne! Comme je me répète pour chacune des choses qui m’ont fait douter depuis le début de ma grossesse : je ne suis pas la première ni la dernière qui accouchera et sera maman. Si les autres ont réussi, moi aussi je le peux. En plus, je suis tellement bien épauler. Mon mari et moi, on fait tout un team!

Bref, j’ai eu une belle grossesse. Je ne peux pas dire le contraire, même si je trouve ça difficile d’être restreinte physiquement. Je n’ai pas eu de nausées, pas de maux de dos, pas de rétention d’eau, etc. Quelques désagréments très supportables seulement (comme des fesses de bébé dans les côtes chaque fois que je suis en position assise, comme en ce moment, ou des fausses contactions qui me déforment le bedon énormément… comme en ce moment!) Je suis contente de le porter mon enfant, malgré tout ce que ça implique. Après tout, dès le jour 1, notre vie est à jamais changée, que l’on mène à terme ou non cette grossesse. Les émotions que cela engendre, les changements physiques que ça l’entraîne et le début de tous ces petits sacrifices que l’on fera pour cet être vivant en dedans (et en dehors) de nous. Ça vient avec le fait de vouloir un enfant, non?!

Bon… On s’en reparlera après l’accouchement. Ça l’air qu’on l’oublie dès que le bébé est sorti… Prfff! Ben hâte de voir ça!!!

(Hiiiiii J’ai peuuuurrrr!!!!)

Peace!

Peace!

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