8h, le réveil sonne. Même si on s’est couché tard, on s’était dit qu’on allait essayé de se lever plutôt pour profiter plus du vrai ensoleillement d’une journée. Finalement, on quitte Reyðarfjörður à 9h30 vers Egilsstaðir.
10h30 nous sommes attablés au Salt Bistro & café devant un excellent cappucino et une délicieuse crêpe aux fraises et bleuets. Le plan de match aujourd’hui, se refaire une provision de bières et laver notre linge. On demande donc de l’info, ce qui nous mène au camping, assis durant près de 2h devant des machines à laver et des sécheuses qui sèchent pas. On en profite pour trinquer un peu. On avait ouvert une bouteille de rouge hier soir, pourquoi pas la finir aujourd’hui?
Finalement, il est 16h et on est enfin prêts à partir vers Seyðisfjörður. Non pas sans s’arrêter pour une couple de photos.
Pour ceux qui ne savent pas, mon amour de l’Islande m’est venu par le groupe Sigur Rós. En fait, mon amour pour Sigur Rós et pour l’Islande a commencé dès les premières minutes du DVD Heima. Le concept du DVD étant que le groupe fasse une série de shows en Islande, sans les annoncer, et parfois même au milieu de nul part. Tout l’univers mythique de la musique de Sigur Rós s’expliquait soudainement par les images de ces paysages tout aussi magiques. Ça été un coup de foudre.
Lorsqu’on préparait le voyage, le 24 juin au matin, j’étais malade et je me reposais avant de partir. PM lui, a pris soin d’inscrire sur notre carte, les points où Sigur Rós ont fait des spectacles dans le DVD pour qu’on puisse s’y rendre, quand c’est possible.
C’est à Seyðisfjörður que ce trouvait le premier point qu’on allait visiter. Ce n’est pas sans avoir été vérifier sur internet du lieu exacte qu’on a repéré la petite église bleue pâle devant laquelle ils ont joué. C’était spécial pour moi de m’y trouver et de m’imaginer leur set up. Ça dû être tout un show!
Après s’être arrêtés s’acheter de belles tuques faites par les petites madames qui tricotent dans la boutique, il y avait un endroit plus éloigné que la ville que nous voulions aller voir, sans savoir trop pourquoi on l’avait encerclé sur la carte. On a donc entamé la route un peu rocailleuse pour arrêter au quart des 9 km à parcourir pour cause de «gros caillou pointu dans le milieu du chemin». On a décidé de continuer à la marche avant de se décourager en apercevant la trop lointaine destination. On s’est donc assis sur une roche, parmi les moutons et on a bu une bière en contemplant le paysage.
Ça donne faim une excursion inachevée comme ça. Ça donne soif surtout. C’est au Kaffi Lára qu’on s’arrête pour boire une bière «locale» et manger un petit quelque chose. En entrant, le pub est plein de partisans de soccer/foot (c’est pas encore fini c’t’histoire là?!?) mais la partie finie et ça se vide assez rapidement.
Je serais bien restée une partie de la soirée dans ce petit pub là. Bien assise, bonne petite bière, bonne musique, belle vue… Mais nous devions reprendre la route pour amorcer le Nord. Et PM veut aller voir une sculpture «sonore» et faudra marcher un petit 20 minutes pour s’y rendre.
Le petit 20 minutes en question était un 20 minutes de côte à monter. Je ne dirais pas que ça valait la peine mais on a eu du fun à écouter l’écho de nos rotes dans la sculpture ou de faire jouer du punk rock dedans. C’était quand même beau par exemple…
Plein de gaz, vide de pipi, on est de retour dans Miss Lande qui tough bien la route et on est reparti pour le plus loin qu’on pourra vers le Nord-Ouest. Il y a beaucoup à voir et nous en sommes presqu’à la moitié de nos journées de «voyagement». On se pose à Keflavik/Reykjavik les 5 derniers jours de notre voyage pour le ATP Festival. Donc, pas de temps à perdre.
C’est à Möðrudalur qu’on découvre encore un paysage de fin du monde et deux petits lits dans un sous-sol qui sent la ferme. Il y avait un avertissement de vent violent dans l’Est, mais je crois que ça touche ici aussi. Le vent est brutal et il fait vraiment froid. On ne montera pas la tente ce soir. Mais on ne s’attardera pas ici non plus, c’est pas super cozy comme guesthouse.